ACCES TO DRINKING WATER AND SANITATION IN NDE DIVISION (WEST REGION-CAMEROON
ACCES A L'EAU POTABLE ET A L'ASSAINISSEMENT DANS LE DEPARTEMENT DU NDE (REGION DE L'OUEST -CAMEROUN)
Résumé
Disposed with water provision which is available and accessible, is a human right. Access to drinking and sanitation water is a major preoccupation so much for international community than municipal magistrates in Nde Division. Despite the local initiatives, the populations of this Division face difficulties with the supply of drinking water and proper sanitation. This thesis brings an answer to this major research question: How can access to drinking water and sanitation of the populations in the Nde Division be improved upon, against the backdrop of the daily difficulties the encounter? The objective is to show that the acces to drinking water and sanitation of the populations in the Nde Division can be improved taking into account the difficulties they experience on a daily basis. The elaboration of this thesis necessitated the formulation of hypotheses verified through the collection of quantitative and qualitative data.
Results obtained show that the availability of water resources of Nde Division depends on biophysics conditions such as climate, topography, geology, vegetation and soils. Rainfall variability affects the replenishment of groundwater and consequently compromises access to drinking water for the populations of the four councils of Nde. The low purchasing power of households does not permit them to subscribe to a connection. The water and sanitation sector is managed by a collection of texts which favour the intervention of many actors with different policies.
The actual situation shows that the level of the populations’ access to drinking water and sanitation is low. The coverage of CAMWATER network in the Bangangte, Bazou and Tonga is at 23.3%, 33% and 19.9% respectively. The low production, the low extension of the network and the discontinuity of offered services are at the origin of insufficient water supply to the local population. In the rural area, the rate of access to drinking water is at 30%. The unequal distribution of water and sanitation substructures, recurrent breakdowns and absence or the poor functioning of the management committee have an influence on the quantity of water used in households. In addition to the problem of water quantity, is that of its quality. Indeed, the bacteriological quality of tap and spring water is not assured of Division. Poor hygiene and sanitation practices contribute to the degradation water quality. Water catchment points are not protected.
Problems linked to the poor management of water and sanitation services lead to sanitary, socio-economic and environmental consequences. In order to ameliorate access to drinking water and sanitation in Nde Division, the State should transfer human, material and financial resources to deconcentrated services and Councils so as to permit them to effectively carry out their roles. Added to this political will, is the call for Councils and populations to be highly implicated in water and sanitation management schemes. The participation of populations in water and sanitation projects permits to determine four actions: their interest and their availability to collaborate, their capacity of participation in buiding operationsof, their aptitude in managing and or taking care of installations and to collect revenues that permit and assure its functioning and supervision and finally, their level of appropriation of projects. In order to ameliorate water quality, the preventive management of water catchment points is very beneficial. The reduction of water contamination at the source permits to limit the magnitude of necessary treatments and by ricochet to reduce the spread of water borne diseases. To assure an efficient and sustainable management of drinking water supply points and sanitation substructures, the four Councils of Nde Division should, mutualize their resources via a syndicate of Councils.
Disposer d’un approvisionnement en eau, sûr et accessible est un droit humain. L’accès à l’eau potable et à l’assainissement est une préoccupation majeure tant pour la communauté internationale que pour les magistrats municipaux du département du Ndé. Malgré les initiatives locales, les populations de ce département connaissent des difficultés pour s’approvisionner en eau potable et pour disposer d’un assainissement adéquat. Cette thèse apporte une réponse à la question principale de recherche : comment peut-on améliorer l’accès à l’eau potable et à l’assainissement des populations dans le département du Ndé face aux difficultés qu’elles éprouvent quotidiennement ? L’objectif visé est de montrer que l’accès à l’eau potable et à l’assainissement des populations dans le département du Ndé peut être amélioré, compte tenu des difficultés qu’elles éprouvent au quotidien. L’élaboration de cette thèse est basée sur des hypothèses dont la vérification a exigé la collecte des données quantitatives et qualitatives.
Les résultats obtenus montrent que la disponibilité de la ressource en eau dans le département du Ndé dépend des conditions biophysiques et humaines. La variabilité des précipitations impacte sur la recharge des cours d’eau, de la nappe souterraine et par conséquent compromet l’accès des populations à l’eau potable. La croissance démographique associée au faible pouvoir d’achat des ménages ne leur permet pas de souscrire un branchement. Le secteur de l’eau et de l’assainissement est encadré par un ensemble de textes, qui favorisent l’intervention de plusieurs acteurs aux logiques différentes.
La situation actuelle montre que le niveau d’accès des populations à l’eau potable et à l’assainissement est faible. Le taux de couverture du réseau CAMWATER dans les villes de Bangangté, Bazou et Tonga est respectivement de 23,3%, 33% et 19,9%. La faible production, la faible extension du réseau et la discontinuité du service offert sont à l’origine de l’offre insuffisante de l’eau aux populations locales. En zone rurale, le taux d’accès à l’eau potable est inférieur à 30%. L’inégale répartition des ouvrages hydrauliques et d’assainissement, les pannes récurrentes et l’absence ou le mauvais fonctionnement du comité de gestion, influent sur les quantités d’eau utilisées dans les ménages. Au problème de quantité s’ajoute celui de la qualité. En effet, la qualité bactériologique des eaux des bornes-fontaines et des sources n’est pas assurée dans le département. Les mauvaises pratiques d’hygiène et d’assainissement contribuent à la dégradation de la qualité de l’eau. Les points de captage d’eau ne sont pas protégés.
Les problèmes liés à la mauvaise gestion des services d’eau et d’assainissement entraînent des conséquences sur un triple plan : sanitaire, socioéconomique et environnemental. Pour une amélioration de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement dans le département du Ndé, l’État doit transférer aux services déconcentrés et aux communes des ressources humaines, matérielles et financières, pour leur permettre de jouer pleinement leur rôle. À cette réelle volonté politique se joint l’invitation des communes et des populations à s’impliquer fortement dans la gestion des ouvrages hydrauliques et d’assainissement. La participation de la population aux projets d’eau et d’assainissement permet de déterminer 4 actions : leur intérêt et leur disposition à collaborer, leur capacité de participation aux opérations de construction, leur aptitude à entretenir les installations et à percevoir les redevances qui permettent d’assurer le fonctionnement et l’entretien, et enfin leur niveau d’appropriation des projets. Pour améliorer la qualité de l’eau, la gestion préventive des points de captage est très avantageuse. La réduction de la contamination de l’eau à la source permet de limiter l’ampleur des traitements nécessaires et par ricochet de réduire l’expansion des maladies hydriques. Pour assurer une gestion efficace et durable des ouvrages d’adduction d’eau potable et d’assainissement, les quatre communes du département du Ndé doivent, à travers un syndicat des communes, mutualiser leurs ressources.
Origine :
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